La postérité a fait du nazisme une affaire allemande, occultant le rôle joué par l'Autriche, terre natale du Führer et laboratoire des politiques antijuives du IIIe Reich. Fin 1918, l'Empire austro-hongrois, vaincu, est dépecé. En proie à la misère, au chômage et à l'instabilité politique, la jeune République autrichienne cède aux sirènes du pangermanisme, courant pétri d'antisémitisme et de xénophobie.